Description« Nous autres, civilisations contemporaines, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », assurait Paul ValĂ©ry. Mais proche ou lointaine, dans le temps comme dans l’espace, mythique ou rĂ©elle, fantasmĂ©e ou créée de toutes piĂšces, chaque civilisation s’affranchit de cette mortalitĂ©, tant pour les historiens que pour les artistes, car elle est le creuset dans
Une entrevue de Paul-Marie CoĂ»teaux. La pensĂ©e chrĂ©tienne, une rĂ©volution pour chaque vie. L’abbĂ© de TanouĂ€rn joue un rĂŽle important dans la vie religieuse, mais aussi politique, deux domaines qu’il ne sĂ©pare jamais, tenant qu’il n’y a pas de religion sans dimension politique et moins encore de politique qui vaille sans un constant souci religieux, comme il le montre Ă  la tĂȘte du mensuel Monde & Vie, multipliant aussi les ouvrages, confĂ©rences et enseignements. Car ce trĂšs actif prĂȘtre catholique est d’abord un thĂ©ologien, et un philosophe qui montre ici, en retraçant pas Ă  pas son parcours original admirateur de Mgr Lefebvre, il fut ordonnĂ© prĂȘtre de la FraternitĂ© Sacerdotale Saint Pie X Ă  EcĂŽne avant de revenir dans le giron de Rome, que la foi, voix du cƓur, est aussi une oeuvre de l’esprit, une construction intellectuelle de chaque jour qui rĂ©volutionne toute vie.
Nousautres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulĂ©s Ă  pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es ; avec leurs grammaires, leurs Tribune libre de Pierre-François Ghisoni* Civilisations, nous sommes mortelles ! Reste Ă  le » savoir comme le prĂ©cisait Paul ValĂ©ry dans VariĂ©tĂ©s Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Et j’ose ajouter reste Ă  savoir si nous ne sommes pas dans la derniĂšre phase. Il n’est pas d’Ɠuvre humaine qui ne soit condamnĂ©e Ă  pĂ©rir. Cela va du moindre Ă©crit comme celui-ci Ă  la civilisation dans laquelle il s’insĂšre. Et les exemples ne manquent pas dans le monde. Celui qui aurait prĂ©dit au soir du 15 novembre 1532 que l’empire inca disparaĂźtrait sous les coups de douze Espagnols aurait risquĂ© sa vie. Le 16 au soir
 un Inca le titre Ă©quivalent Ă  empereur et le lendemain
 un prisonnier qui paiera la plus grosse rançon de l’histoire et sera nĂ©anmoins exĂ©cutĂ©. On pourrait multiplier les exemples. Byzance, son empire et sa civilisation tombĂšrent en 1453 au milieu de querelles byzantines ». Vraie ou arrangĂ©e, nous est restĂ©e celle portant sur le sexe des anges ». Alors, la France de 2013 ? Comment ne pas ĂȘtre frappĂ© des similitudes internes avec les derniĂšres Ă©lucubrations de cette minoritĂ© de minoritĂ© et de ce gouvernement, dont on ne sait plus qui supporte l’autre, qui est la corde, qui est le pendu ? Comment ne pas ĂȘtre frappĂ© des similitudes externes au moment oĂč aujourd’hui, le mĂȘme gouvernement relance la question du droit de vote des Ă©trangers, alors qu’il subit et abandonne les zones de non-droit Ă  une nouvelle fĂ©odalitĂ© barbare ? Oui, les civilisations meurent. Elles meurent par la concomitance de fĂȘlures internes et externes qui en atteignent les Ɠuvres vives, maquillĂ©es par un hideux replĂątrage. Elles meurent Ă  cause des mannequins tonitruants aux pieds d’argile. Elles laissent des traces, et d’autres les remplacent. Elles meurent, soit parce qu’elles ont fait leur temps, soit parce qu’on n’a pas voulu traiter quand cela Ă©tait encore possible. Une civilisation Ă  visage humain Elisabeth KĂŒbler-Ross, dont les travaux font autoritĂ©, dĂ©gage cinq stades successifs lorsqu’un diagnostic fatal est annoncĂ© aux humains que nous sommes le dĂ©ni, la colĂšre, le marchandage, la dĂ©pression, l’acceptation. Reste Ă  savoir comment une sociĂ©tĂ© se comporte en la matiĂšre. Reste Ă  rĂ©flĂ©chir, peut-ĂȘtre Ă  agir. Agir, c’est avoir acceptĂ© d’entendre, c’est faire le bilan des possibles sans se masquer les impossibles, c’est, prendre l’une des voies ouvertes aprĂšs le stade d’acceptation laisser-aller, s’y diriger bravement, lĂ©guer pour que le tĂ©moignage perdure. Ici encore, les exemples historiques ne manquent pas, mais mieux vaut y rĂ©flĂ©chir que d’alourdir ce texte. Mieux vaut faire le bilan
 sans nĂ©gliger l’espoir, mais sans s’y accrocher aveuglĂ©ment. Une conclusion provisoire C’est en ce sens qu’il faut comprendre les dĂ©parts, les envies de dĂ©part, ou au contraire les envies de rĂ©sistance, d’enracinement, les affirmations, parfois pĂ©tries de courage, parfois pures rodomontades. C’est en ce sens qu’il faut revoir les raisons que lancent haut et fort un Depardieu, les alibis financiers d’un Arnault et de tant d’autres intouchables. C’est en ce sens que nous continuerons. *Pierre-François Ghisoni blog est Ă©crivain et Ă©diteur.
\n\n \nnous autres civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles
En1919, aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale, Paul Valéry écrit dans La Crise de l'Esprit : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d'empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siÚcles avec leurs dieux et
Sujets d'ordre bibliographique regroupĂ©s ici Livre sur la dynastie des Lagides Citer SalmanasarConnaissez-vous un livre qui traite de la dynastie des Lagides ? Citer ClioDELLA MONICA , Madeleine Les derniers pharaons Maisonneuve & Larose vous le conseille le plus prĂ©cis en français Ă  ma connaissance. -Qui et/ou que lire sur l'Egypte ancienne ?Citer Louis-AugusteDĂ©sireux d'Ă©toffer mes biens maigres connaissances sur la civilisation de l'Egypte ancienne, je fais appel Ă  vous pour me donner les "auteurs-rĂ©fĂ©rence", les historiens de la pĂ©riode, reconnus pour leur sĂ©rieux, leur connaissance profonde de cette civilisation, leur finesse d'analyse...etc. Alors, qui faut-il absolument lire sur l'Egypte ? Citer KittenJe ne saurais pas vous donner de rĂ©fĂ©rences prĂ©cises car je ne possĂšde aucun ouvrage relatif Ă  la Civilisation Ă©gyptienne en gĂ©nĂ©ral. Comme d'habitude, mes livres concernent les souveraines, et si jamais vous ĂȘtes amenĂ© Ă  vous y intĂ©resser on ne sait jamais je vous recommande les Ă©tudes suivantes, trĂšs sĂ©rieuses et trĂšs complĂštes, Ă©crites par les plus grands auteurs Nefertari, l'aimĂ©e de Mout de Christian Leblanc biographies trĂšs recherchĂ©es sur les Ă©pouses, filles et fils de RamsĂšs II La reine mystĂ©rieuse de Christiane Desroches-Noblecourt retrace la vie passionnante de la reine-pharaon. III de AgnĂšs Cabrol contient non seulement la biographie de ce pharaon, mais aussi celles de son pĂšre, sa mĂšre, ses frĂšres, ses soeurs, sa Grande Epouse, ses concubines, ses fils, ses filles. et Akhenaton de Christian Leblanc toute l'histoire de ce couple plus que cĂ©lĂšbre. A ne pas ce, si vous ne vous intĂ©ressez pas vraiment aux reines, laissez tomber. Mais il n'en demeure pas moins que ces ouvrages sont tout se qu'il y a de plus complet, et s'appuient sur des recherches historiques et archĂ©ologiques. Aucun rĂ©cit romancĂ©, au contraire, tout est constatations, Ă©tudes et hypothĂšses.[/u] Citer IzarraLes ouvrages de Christiane Desroches-Noblecourt sont en gĂ©nĂ©ral bien faits et complets. Sinon, pour une vue plus gĂ©nĂ©rale, je vous conseille l'histoire de l'Egypte de Nicolas Grimal. Citer SalmanasarEn effet,cher Louis-Auguste,comme izarra,je vous conseillerais "Histoire de l'Égypte ancienne" de Nicolas Grimal,qui couvre tout les pĂ©riodes allant de la prĂ©histoire jusqu'Ă  la conquĂȘte grecque,et qui est aussi trĂšs bien documentĂ© et offre aussi une trĂšs bonne analyse. De plus,en plus de l'histoire proprement dit,ce livre donne des renseignements sur l'Ă©volution de l'art Ă©gyptien sculptures,Ă©critures,architectures,ainsi que les moeurs cultes mortuaires etc,,Ă  travers les Ăąges. Il y a aussi les livres de BĂ©atrix Midant-Reynes,si vous vous intĂ©resser Ă  la prĂ©histoire de l'Égypte. Quoi qu'il en soit, j’ai bien apprĂ©ciĂ© ces deux livres,c'est d'ailleurs pour cela que je les ait achetĂ© . Il y a encore d'autres bon livres que j'ai lu sur l'Égypte ancienne,ainsi que de bonnes biographies sur certains pharaons et reines d'Egypte, mais ces lectures remontant Ă  quelques annĂ©es, je ne me souviens plus des auteurs,et mĂȘme parfois des titres. Citer HamorYoyotte est un bon spĂ©cialiste de l'Egypte ancienne. Sinon il faut retourner aux sources HĂ©rodote et Plutarque semblent s'imposer, aprĂšs il y a tous les autres, ils sont innombrables et mĂȘme s'il y a du romancĂ©, il est important de connaĂźtre la vision qu'avaient les contemporains de cette grande Egypte. Citer Louis-AugusteNicolas Grimal semble faire l'unanimitĂ©. Je commencerai donc par lui. Jean Yoyotte, oui, maintenant que vous me donnez son nom, cela me dit quelque chose. Un ami m'a conseillĂ© les ouvrages de Claire Lalouette. Qu'en pensez-vous ? Citer ClioNicolas Grimal est une excellente rĂ©fĂ©rence mais attention Ă  ne pas ĂȘtre dĂ©couragĂ©, son Histoire de l'Egypte ancienne chez Fayard est un pavĂ©... Personnellement je trouve Desroches-Noblecourt meilleure quand elle parle que quand elle Ă©crit. SacrĂ©e bonne femme quand bouquins de Claire Lalouette chez Champs Flammarion sont trĂšs bien vous commencez, pourquoi ne pas tenter une approche par les oeuvres avec Oeuvres choisies, l'art Ă©gyptien au Louvre de Florence MaruĂ©jol chez Scala le commentaire d'une oeuvre est alors l'occasion d'Ă©tudier diffĂ©rents aspects de la civilisation complĂ©ment un petit tour du cĂŽtĂ© d'HĂ©rodote ou de Strabon n'est pas dĂ©nuĂ© de si vous avez l'occasion de passer par le MusĂ©e du Louvre n'oubliez pas la librairie trĂšs bien achalandĂ©e sur le sujet cĂŽtĂ© textes comme illustrations. Citer KeikozEn effet, comme on l'a dit Nicolas Grimal est Ă  la fois trĂšs complet et savant, mais de taille Ă  dĂ©courager le total nĂ©ophyte... Ca reste une trĂšs bonne rĂ©fĂ©rence, peut-ĂȘtre plus lisible chez Fayard qu'en poche... Je crois que comme source intĂ©ressante il existe un recueil de papyri et textes Ă©gyptiens trĂšs plaisants Ă  la lecture HĂ©rodote Ă©tant une source tout de mĂȘme pĂ©riphĂ©rique..., traduits. Mais je n'en retrouve plus le titre... -Documentation sur peinture et sculpture Ă©gyptiennesCiter GrenouilleJ’aimerais trouver de la documentation sur l'Ă©volution de la peinture et de la sculpture Ă©gyptienne, savez vous ou je pourrais en trouver? Ou alors si quelqu'un sait m'aider, merci. Citer The irishIl existe un livre traitant de ce sujet et que je possĂšde moi mĂȘme, il est trĂšs bien illustrĂ© et les commentaires sont tout Ă  fait intĂ©ressants L'Egypte de Dietrich WILDUNG aux Ă©ditions CITADELLES. Je vous le conseille. -Pharaons des XVIII-XIXĂšmes dynastiesCiter DeckJe fais des recherches concernant les XVIIIe et XIXe dynasties. Pourriez- vous me donner des noms d'ouvrages ou des liens vers sites Internet pour pouvoir pousser mes recherches ?J’ai rĂ©cemment lu un ouvrage sur AkhĂ©naton "AkhĂ©naton" de Gilbert SinouĂ©. En auriez vous d'autres Ă  me proposer ? Ou bien y a t-il dĂ©jĂ  des liens que je n'ai pas vus sur le forum ? Citer ZunkirPour des biographies de souverains et souveraines de la pĂ©riode C. Desroches-noblecourt, La reine mystĂ©rieuse Hatchepsout, J'ai Lu Poche, 2003id., Toutankhamon, Pygmalion, 2004id., Ramses II, LGF, Ramses II, Souverain des souverains, DĂ©couvertes Gallimard, Nefertari, Le Rocher, 1999 cet ouvrage concerne en fait les femmes et les enfants de Ramses II ThĂšbes 1250 av. RamsĂšs II et le RĂȘve du pouvoir absolu, Autrement, Ramses III, Histoire d'un rĂšgne, Pygmalion, 1997 XXĂš Dynastie, mais toujours intĂ©ressantUn ouvrage sur la pĂ©riode qui vous intĂ©resse vient tout juste de sortir, mais je n'ai pas notĂ© la rĂ©fĂ©rence ... Quoiqu'il en soit, vous avez toujours la possibilitĂ© de vous rĂ©fĂ©rer aux ouvrages gĂ©nĂ©raux de et sur l'histoire de l'Egypte Ancienne. Citer DeckConnaissez vous un recueil relatant les principaux Ă©vĂšnements de ces dynasties ? Citer ZunkirIl n'y a pas d'ouvrages traitant spĂ©cifiquement de l'histoire de cette pĂ©riode Ă  part Le monde des Ramses pour la fin du Nouvel Empire. Il faut donc voir du cĂŽtĂ© des ouvrages gĂ©nĂ©raux, comme Histoire de l'Egypte ancienne existe en format poche ; ou bien De l'Afrique Ă  l'Orient, l'Egypte des pharaons et son rĂŽle historique, 1800-330 avant notre Ăšre, Ellipses, 2005. Sinon en plus fouillĂ© il y a le trĂšs bon L'Egypte et la vallĂ©e du Nil, tome 2 De la fin de l'Ancien Empire Ă  la fin du Nouvel Empire, Clio, L'Empire des Ramses, Flammarion, Champs, 1987. Il a prĂšs de 20 ans, mais c'est un livre de grande qualitĂ©. Citer Deshays Yves-MarieQuelques rĂ©fĂ©rences - Akhenaten and Nefertiti en anglais de Cyril ALDRED - Thames and Hudson, London 1973. TrĂšs belles NĂ©fertiti une reine de lĂ©gende, une biographie magistrale de Philipp VANDENBERG, Ă©ditions Pierre Belfond, format de poche un registre plus poĂ©tique NĂ©fertiti et le rĂȘve d'Akhnaton, les mĂ©moires d'un scribe, d'AndrĂ©e CHEDID Roman/Flammarion, 1974. Citer CaidLa famille du pharaon Ahmose I egalement connu comme Amosis I.Il crea la 18e dynastie aux environ de 1550 BC-1525 BC, apres avoir vaincu et chasse les I epousa Ahmose-Nefertari, qui etait egalement sa aura plusieurs enfants- Merytamun – l'ainee des enfants d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune- Tair – fille de Satamun – 2e fille d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune Ahmose-Sipair – l'aine des garcon avec Ahmose-Nefertari mourra enfant - Ahmose-Meritamon – 3e fille avec Ahmose-Nefertari deviendra reine Amenhotep I – 3e fils avec Ahmose-Nefertari , deviendra pharaon en succedant a son pereSatkames – 4e fille avec Ahmose-Nefertari mourra a l'age de 30ans Henttameh – fille de ThenthapiQuelques momies, consultables ici ... Epouse et soeur d'Ahmose I, NefertariCiter Son association Ă  certaines rĂ©alisations de son Ă©poux est trĂšs Ă©troite, elle fut la premiĂšre reine Ă  assumer la fonction sacerdotale de Divine Adoratrice d'Amon ; en tant qu' Ă©pouse du dieu », elle rĂ©organisa le culte, y gagnant en prestige au point de devenir une sainte patronne de la nĂ©cropole thĂ©baine, avec une barque qui Ă©tait sortie lors des processions liĂ©es aux grandes Leur fille Merytamun -Ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur le Moyen Sargon d'AkkadConnaissez-vous un ouvrage qui prĂ©sente en dĂ©tail le moyen empire faits, pharaons, complexes funĂ©raires, statuaire ? Citer DeckSur les Pharaons, vous pouvez toujours vous reporter au Dictionnaire des Pharaons de Pascal Vernus et Jean Yoyotte, dont vous avez la rĂ©fĂ©rence dans la BibliothĂšque ! Citer EthelbertLe problĂšme de cette pĂ©riode est qu'il y a peu de sources archĂ©ologiques sauf pour les complexes funĂ©raires construits en dur, et donc peu d'ouvrages qui y sont relatifs. À dĂ©faut d'un ouvrage consacrĂ© Ă  la pĂ©riode, il faut aller farfouiller dans diffĂ©rents ouvrages, gĂ©nĂ©ralistes ou plus pointus - Egypte - Le Temps des pyramides, coll. Univers des Formes - Kemp Egypt, a social history - Kemp Egypt - Anatomy of a civilization - Grimal N., L'Egypte ancienne - Vandier, Manuel d'archĂ©ologie Ă©gyptienne, tome 2 Et j'en oublie plein, mais tu devrais trouver une liste beaucoup plus complĂšte dans la partie "BibliothĂšque" de ce forum. Si tu parles allemand, tu peux essayer de chercher des ouvrages de D. Wildung, qui est d'aprĂšs ce que m'en disaient mes profs de l'Ecole du Louvre le spĂ©cialiste mondial de cette pĂ©riode. Je ne sais pas si certains de ses ouvrages ont Ă©tĂ© traduits en français, en revanche. Citer SophranesDans l'excellente collection Nouvelle Clio du PUF il y a un De la fin de l'AE Ă  la fin du NE, de Vandersleyen. Mais je ne sais pas si ça correspond Ă  ce que tu recherches. C'est dense mais passionnant car problĂ©matisĂ© et gĂ©nĂ©ralement, il y a peu de choses sur l'archi dans cette collection. C'est pas trop histoire de l'art. Citer Sargon d'AkkadMerci, je vais dĂ©jĂ  me dĂ©brouiller avec tout ça. L'Ancien et le Moyen Empire sont les pĂ©riodes que je trouve les plus passionnantes dans l'histoire de Égypte car leur pĂ©riode est assez mal connue. Cela ne fait pas partie du sujet mais est-il vrai que la chambre funĂ©raire de la pyramide d'Amenemhat Ier n'a jamais Ă©tĂ© fouillĂ©e Ă  cause de la prĂ©sence d'eau dans la tombe ? Citer PascalDe Wildung "l'Age d'Or de l'Egypte" est la seule synthĂšse grand public Ă  ma connaissance qui porte exclusivement sur le Moyen Empire avec les deux premiĂšres PĂ©riodes IntermĂ©diaires. Bien qu'un peu ancien, le livre est illustrĂ© de nombreuses photographies N&B; et peut se trouver assez facilement en bibliothĂšque. RĂ©ponse Ă  Ethelbert l'ouvrage de Wildung que je mentionnais est entiĂšrement traduit. Il est Ă©ditĂ© chez l'Office du Livre. _________________Tous les dĂ©sespoirs sont permis
La crise de l’esprit », Paul ValĂ©ry « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », c’est ce qu’affirme ValĂ©ry dans sa premiĂšre lettre de La Crise de l’esprit. Avec cette citation, nous pouvons rendre compte de l’état d’esprit de l’auteur, qui se veut rassurant, sans ĂȘtre rassurĂ©.
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 25/05/2021 Ă  1923, Mis Ă  jour le 26/05/2021 Ă  1248 Boualem Sansal. Clairefond TRIBUNE - On sait que l’Ɠuvre de l’écrivain algĂ©rien, rĂ©putĂ© pour son indĂ©pendance d’esprit, qui vit en AlgĂ©rie envers et contre tout, rencontre un trĂšs vif succĂšs dans plusieurs pays europĂ©ens, en particulier en France et en Allemagne. Selon lui, notre pays souffre de ne plus se reconnaĂźtre. Pour faire face Ă  nos maux, Boualem Sansal nous invite Ă  redĂ©couvrir la pensĂ©e d’Ibn Khaldoun, historien arabe qui a mĂ©ditĂ© sur la naissance et sur la mort des empires. Auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages, Boualem Sansal a notamment publiĂ© Le Serment des barbares» Gallimard, 1999, Le Village de l’Allemand ou Le Journal des frĂšres Schiller» Gallimard, 2008, couronnĂ© par quatre prix, 2084. La Fin du monde» Gallimard, 2015, grand prix du roman de l’AcadĂ©mie française, et Le Train d’Erligen ou La MĂ©tamorphose de Dieu» Gallimard, 2019. Dernier roman paru Abraham ou La CinquiĂšme alliance» Gallimard, coll. Blanche», 2020, 288 p., 21 €.La rĂ©ponse est en grande partie dans la question. Si on se demande ce qu’on va devenir c’est qu’on se sait malade, condamnĂ©, perdu, et de plus, implicitement dit, incapable de nous en sortir par nous-mĂȘme. Il y a aussi, sous-jacent, comme un appel au secours. On espĂšre, on attend, on gĂ©mit pour inspirer la pitiĂ©, sachant bien cependant que nos amis et nos ennemis de par le monde ont leur propre vision des y a toujours beaucoup de rĂ©ponses dans les questions. Il faut juste les trouver. Ce que, en l’occurrence
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Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Ă©crivait Paul ValĂ©ry. En Ă©cho, derniĂšrement, Amin Maalouf sort un livre dont le titre est : Le naufrage des civilisations. Bienheureux le temps oĂč on pouvait encore Ă©crirecivilisationau pluriel. La disparition de l’une n’était pas la disparition des autres.
La longue, l’inĂ©puisable durĂ©e des civilisations Un texte classique de Fernand Braudel Fernand Braudel
 Ce texte est extrait de l’article de Fernand Braudel Histoire des Civilisations le passĂ© explique le prĂ©sent » publiĂ© en 1959 dans L’encyclopĂ©die française et repris en 1997 dans Les Ambitions de l’Histoire Paris, Éditions de Fallois, 1997. Ce que l’historien des civilisations peut affirmer, mieux qu’aucun autre, c’est que les civilisations sont des rĂ©alitĂ©s de trĂšs longue durĂ©e. Elles ne sont pas mortelles , Ă  l’échelle de notre vie individuelle surtout, malgrĂ© la phrase trop cĂ©lĂšbre de Paul ValĂ©ry. Je veux dire que les accidents mortels, s’ils existent et ils existent, bien entendu, et peuvent disloquer leurs constellations fondamentales les frappent infiniment moins souvent qu’on ne le pense. Dans bien des cas, il ne s’agit que de mises en sommeil. D’ordinaire, ne sont pĂ©rissables que leurs fleurs les plus exquises, leurs rĂ©ussites les plus rares, mais les racines profondes subsistent au-delĂ  de bien des ruptures, de bien des hivers. RĂ©alitĂ©s de longue, d’inĂ©puisable durĂ©e, les civilisations, sans fin rĂ©adaptĂ©es Ă  leur destin, dĂ©passent donc en longĂ©vitĂ© toutes les autres rĂ©alitĂ©s collectives; elles leur survivent. De mĂȘme que, dans l’espace, elles transgressent les limites des sociĂ©tĂ©s prĂ©cises qui baignent ainsi dans un monde rĂ©guliĂšrement plus vaste qu’elles-mĂȘmes et en reçoivent, sans toujours en ĂȘtre conscientes, une impulsion, des impulsions particuliĂšres, de mĂȘme s’affirme dans le temps, Ă  leur bĂ©nĂ©fice, un dĂ©passement que Toynbee a bien notĂ© et qui leur transmet d’étranges hĂ©ritages, incomprĂ©hensibles pour qui se contente d’observer, de connaĂźtre le prĂ©sent » au sens le plus Ă©troit. Autrement dit, les civilisations survivent aux bouleversements politiques, sociaux, Ă©conomiques, mĂȘme idĂ©ologiques que, d’ailleurs, elles commandent insidieusement, puissamment parfois. La RĂ©volution française n’est pas une coupure totale dans le destin de la civilisation française, ni la RĂ©volution de 1917 dans celui de la civilisation russe, que certains intitulent, pour l’élargir encore, la civilisation orthodoxe orientale. Je ne crois pas davantage, pour les civilisations s’entend, Ă  des ruptures ou Ă  des catastrophes sociales qui seraient irrĂ©mĂ©diables. Donc, ne disons pas trop vite, ou trop catĂ©goriquement, comme Charles Seignobos le soutenait un jour 1938 dans une discussion amicale avec l’auteur de ces lignes, qu’il n’y a pas de civilisation française sans une bourgeoisie, ce que Jean Cocteau traduit Ă  sa façon La bourgeoisie est la plus grande souche de France
 Il y a une maison, une lampe, une soupe, du feu, du vin, des pipes, derriĂšre toute oeuvre importante de chez nous. » Et cependant, comme les autres, la civilisation française peut, Ă  la rigueur, changer de support social, ou s’en crĂ©er un nouveau. En perdant telle bourgeoisie, elle peut mĂȘme en voir pousser une autre. Tout au plus changerait-elle, Ă  cette Ă©preuve, de couleur par rapport Ă  elle-mĂȘme, mais elle conserverait presque toutes ses nuances ou originalitĂ©s par rapport Ă  d’autres civilisations; elle persisterait, en somme, dans la plupart de ses vertus » et de ses erreurs ». Du moins, je l’imagine
 Aussi bien, pour qui prĂ©tend Ă  l’intelligence du monde actuel, Ă  plus forte raison pour qui prĂ©tend y insĂ©rer une action, c’est une tĂąche payante » que de savoir discerner, sur la carte du monde, les civilisations aujourd’hui en place, en fixer les limites, en dĂ©terminer les centres et pĂ©riphĂ©ries, les provinces et l’air qu’on y respire, les formes » particuliĂšres et gĂ©nĂ©rales qui y vivent et s’y associent. Sinon, que de dĂ©sastres ou de bĂ©vues en perspective! Dans cinquante, dans cent ans, voire dans deux ou trois siĂšcles, ces civilisations seront encore, selon toute vraisemblance, Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme place sur la carte du monde, que les hasards de l’Histoire les aient, ou non, favorisĂ©es, toutes choses Ă©gales d’ailleurs, comme dit la sagesse des Ă©conomistes, et sauf Ă©videmment si l’humanitĂ©, entre-temps, ne s’est pas suicidĂ©e, comme malheureusement elle en a, dĂšs aujourd’hui, les moyens. Ainsi notre premier geste est de croire Ă  l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©, Ă  la diversitĂ© des civilisations du monde, Ă  la permanence, Ă  la survie de leurs personnages, ce qui revient Ă  placer au premier rang de l’actuel cette Ă©tude de rĂ©flexes acquis, d’attitudes sans grande souplesse, d’habitudes fermes, de goĂ»ts profonds qu’explique seule une histoire lente, ancienne, peu consciente tels ces antĂ©cĂ©dents que la psychanalyse place au plus profond des comportements de l’adulte. Il faudrait qu’on nous y intĂ©resse dĂšs l’école, mais chaque peuple prend trop de plaisir Ă  se considĂ©rer dans son propre miroir, Ă  l’exclusion des autres. En vĂ©ritĂ©, cette connaissance prĂ©cieuse reste assez peu commune. Elle obligerait Ă  considĂ©rer en dehors de la propagande, valable seulement, et encore, Ă  court terme tous les graves problĂšmes des relations culturelles, cette nĂ©cessitĂ© de trouver, de civilisation Ă  civilisation, des langages acceptables qui respectent et favorisent des positions diffĂ©rentes, peu rĂ©ductibles les unes aux autres. Et pourtant, tous les observateurs, tous les voyageurs, enthousiastes ou maussades, nous disent l’uniformisation grandissante du monde. DĂ©pĂȘchons-nous de voyager avant que la terre n’ait partout le mĂȘme visage! En apparence, il n’y a rien Ă  rĂ©pondre Ă  ces arguments. Hier, le monde abondait en pittoresque, en nuances; aujourd’hui toutes les villes, tous les peuples se ressemblent d’une certaine maniĂšre Rio de Janeiro est envahi depuis plus de vingt ans par les gratte-ciel; Moscou fait penser Ă  Chicago; partout des avions, des camions, des autos, des voies ferrĂ©es, des usines; les costumes locaux disparaissent, les uns aprĂšs les autres
 Cependant, n’est-ce pas commettre, au-delĂ  d’évidentes constatations, une sĂ©rie d’erreurs assez graves? Le monde d’hier avait dĂ©jĂ  ses uniformitĂ©s; la technique et c’est elle dont on voit partout le visage et la marque n’est assurĂ©ment qu’un Ă©lĂ©ment de la vie des hommes, et surtout, ne risquons-nous pas, une fois de plus, de confondre la et les civilisations ? La terre ne cesse de se rĂ©trĂ©cir et, plus que jamais, voilĂ  les hommes sous un mĂȘme toit » Toynbee, obligĂ©s de vivre ensemble, les uns sur les autres. A ces rapprochements, ils doivent de partager des biens, des outils, peut-ĂȘtre mĂȘme certains prĂ©jugĂ©s communs. Le progrĂšs technique a multipliĂ© les moyens au service des hommes. Partout la civilisation offre ses services, ses stocks, ses marchandises diverses. Elle les offre sans toujours les donner. Si nous avions sous les yeux une carte des rĂ©partitions des grosses usines, des hauts fourneaux, des centrales Ă©lectriques, demain des usines atomiques, ou encore une carte de la consommation dans le monde des produits modernes essentiels, nous n’aurions pas de peine Ă  constater que ces richesses et que ces outils sont trĂšs inĂ©galement rĂ©partis entre les diffĂ©rentes rĂ©gions de la terre. Il y a, ici, les pays industrialisĂ©s, et lĂ , les sous-dĂ©veloppĂ©s qui essaient de changer leur sort avec plus ou moins d’efficacitĂ©. La civilisation ne se distribue pas Ă©galement. Elle a rĂ©pandu des possibilitĂ©s, des promesses, elle suscite des convoitises, des ambitions. En vĂ©ritĂ©, une course s’est instaurĂ©e, elle aura ses vainqueurs, ses Ă©lĂšves moyens, ses perdants. En ouvrant l’éventail des possibilitĂ©s humaines, le progrĂšs a ainsi Ă©largi la gamme des diffĂ©rences. Tout le peloton se regrouperait si le progrĂšs faisait halte ce n’est pas l’impression qu’il donne. Seules, en fait, les civilisations et les Ă©conomies compĂ©titives sont dans la course. Bref, s’il y a, effectivement, une inflation de la civilisation, il serait puĂ©ril de la voir, au-delĂ  de son triomphe, Ă©liminant les civilisations diverses, ces vrais personnages, toujours en place et douĂ©s de longue vie. Ce sont eux qui, Ă  propos de progrĂšs, engagent la course, portent sur leurs Ă©paules l’effort Ă  accomplir, lui donnent, ou ne lui donnent pas un sens. Aucune civilisation ne dit non Ă  l’ensemble de ces biens nouveaux, mais chacune lui donne une signification particuliĂšre. Les gratte-ciel de Moscou ne sont pas les buildings de Chicago. Les fourneaux de fortune et les hauts fourneaux de la Chine populaire ne sont pas, malgrĂ© des ressemblances, les hauts fourneaux de notre Lorraine ou ceux du BrĂ©sil de Minas Gerais ou de Volta Redonda. Il y a le contexte humain, social, politique, voire mystique. L’outil, c’est beaucoup, mais l’ouvrier, c’est beaucoup aussi, et l’ouvrage, et le coeur que l’on y met, ou que l’on n’y met pas. Il faudrait ĂȘtre aveugle pour ne pas sentir le poids de cette transformation massive du monde, mais ce n’est pas une transformation omniprĂ©sente et, lĂ  oĂč elle s’accomplit, c’est sous des formes, avec une ampleur et une rĂ©sonance humaine rarement semblables. Autant dire que la technique n’est pas tout, ce qu’un vieux pays comme la France sait, trop bien sans doute. Le triomphe de la civilisation au singulier, ce n’est pas le dĂ©sastre des pluriels. Pluriels et singulier dialoguent, s’ajoutent et aussi se distinguent, parfois Ă  l’oeil nu, presque sans qu’il soit besoin d’ĂȘtre attentif. Sur les routes interminables et vides du Sud algĂ©rien, entre Laghouat et GhardaĂŻa, j’ai gardĂ© le souvenir de ce chauffeur arabe qui, aux heures prescrites, bloquant son autocar, abandonnait ses passagers Ă  leurs pensĂ©es et accomplissait, Ă  quelques mĂštres d’eux, ses priĂšres rituelles
 Ces images, et d’autres, ne valent pas comme une dĂ©monstration. Mais la vie est volontiers contradictoire le monde est violemment poussĂ© vers l’unitĂ©; en mĂȘme temps, il reste fondamentalement divisĂ©. Ainsi en Ă©tait-il hier dĂ©jĂ  unitĂ© et hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© cohabitaient vaille que vaille. Pour renverser le problĂšme un instant, signalons cette unitĂ© de jadis que tant d’observateurs nient aussi catĂ©goriquement qu’ils affirment l’unitĂ© d’aujourd’hui. Ils pensent qu’hier le monde Ă©tait divisĂ© contre lui-mĂȘme par l’immensitĂ© et la difficultĂ© des distances montagnes, dĂ©serts, Ă©tendues ocĂ©aniques, Ă©charpes forestiĂšres constituaient autant de barriĂšres rĂ©elles. Dans cet univers cloisonnĂ©, la civilisation Ă©tait forcĂ©ment diversitĂ©. Sans doute. Mais l’historien qui se retourne vers ces Ăąges rĂ©volus, s’il Ă©tend ses regards au monde entier, n’en perçoit pas moins des ressemblances Ă©tonnantes, des rythmes trĂšs analogues Ă  des milliers de lieues de distance. La Chine des Ming, si cruellement ouverte aux guerres d’Asie, est plus proche de la France des Valois, assurĂ©ment, que la Chine de Mao TsĂ©toung ne l’est de la France de la Ve RĂ©publique. N’oublions pas d’ailleurs que mĂȘme Ă  cette Ă©poque, les techniques voyagent. Les exemples seraient innombrables. Mais lĂ  n’est pas le grand ouvrier de l’uniformitĂ©. L’homme, en vĂ©ritĂ©, reste toujours prisonnier d’une limite, dont il ne s’évade guĂšre. Cette limite, variable dans le temps, elle est sensiblement la mĂȘme, d’un bout Ă  l’autre de la terre, et c’est elle qui marque de son sceau uniforme toutes les expĂ©riences humaines, quelle que soit l’époque considĂ©rĂ©e. Au Moyen Age, au XVIe siĂšcle encore, la mĂ©diocritĂ© des techniques, des outils, des machines, la raretĂ© des animaux domestiques ramĂšnent toute activitĂ© Ă  l’homme lui-mĂȘme, Ă  ses forces, Ă  son travail; or, l’homme, lui aussi, partout, est rare, fragile, de vie chĂ©tive et courte. Toutes les activitĂ©s, toutes les civilisations s’éploient ainsi dans un domaine Ă©troit de possibilitĂ©s. Ces contraintes enveloppent toute aventure, la restreignent Ă  l’avance, lui donnent, en profondeur, un air de parentĂ© Ă  travers espace et temps, car le temps fut lent Ă  dĂ©placer ces bornes. Justement, la rĂ©volution, le bouleversement essentiel du temps prĂ©sent, c’est l’éclatement de ces enveloppes » anciennes, de ces contraintes multiples. A ce bouleversement, rien n’échappe. C’est la nouvelle civilisation, et elle met Ă  l’épreuve toutes les civilisations. Mais entendons-nous sur cette expression le temps prĂ©sent. Ne le jugeons pas, ce prĂ©sent, Ă  l’échelle de nos vies individuelles, comme ces tranches journaliĂšres, si minces, insignifiantes, translucides, que reprĂ©sentent nos existences personnelles. A l’échelle des civilisations et mĂȘme de toutes les constructions collectives, c’est d’autres mesures qu’il faut se servir, pour les comprendre ou les saisir. Le prĂ©sent de la civilisation d’aujourd’hui est cette Ă©norme masse de temps dont l’aube se marquerait avec le XVIIIe siĂšcle et dont la nuit n’est pas encore proche. Vers 1750, le monde, avec ses multiples civilisations, s’est engagĂ© dans une sĂ©rie de bouleversements, de catastrophes en chaĂźne elles ne sont pas l’apanage de la seule civilisation occidentale. Nous y sommes encore, aujourd’hui. Cette rĂ©volution, ces troubles rĂ©pĂ©tĂ©s, repris, ce n’est pas seulement la rĂ©volution industrielle, c’est aussi une rĂ©volution scientifique mais qui ne touche qu’aux sciences objectives, d’oĂč un monde boiteux tant que les sciences de l’homme n’auront pas trouvĂ© leur vrai chemin d’efficacitĂ©, une rĂ©volution biologique enfin, aux causes multiples, mais au rĂ©sultat Ă©vident, toujours le mĂȘme une inondation humaine comme la planĂšte n’en a jamais vue. BientĂŽt trois milliards d’humains ils Ă©taient Ă  peine 300 millions en 1400. Si l’on ose parler de mouvement de l’Histoire, ce sera, ou jamais, Ă  propos de ces marĂ©es conjuguĂ©es, omniprĂ©sentes. La puissance matĂ©rielle de l’homme soulĂšve le monde, soulĂšve l’homme, l’arrache Ă  lui- mĂȘme, le pousse vers une vie inĂ©dite. Un historien habituĂ© Ă  une Ă©poque relativement proche le XVIe siĂšcle par exemple a le sentiment, dĂšs le XVIIIe, d’aborder une planĂšte nouvelle. Justement, les voyages aĂ©riens de l’actualitĂ© nous ont habituĂ©s Ă  l’idĂ©e fausse de limites infranchissables que l’on franchit un beau jour la limite de la vitesse du son, la limite d’un magnĂ©tisme terrestre qui envelopperait la Terre Ă  8 000 km de distance. De telles limites, peuplĂ©es de monstres, coupĂšrent hier, Ă  la fin du XVe siĂšcle, l’espace Ă  conquĂ©rir de l’Atlantique
 Or, tout se passe comme si l’humanitĂ©, sans s’en rendre compte toujours, avait franchi du XVIIIe siĂšcle Ă  nos jours une de ces zones difficiles, une de ces barriĂšres qui d’ailleurs se dressent encore devant elle, dans telle ou telle partie du monde. Ceylan vient seulement de connaĂźtre, avec les merveilles de la mĂ©decine, la rĂ©volution biologique qui bouleverse le monde, en somme la prolongation miraculeuse de la vie. Mais la chute du taux de natalitĂ©, qui accompagne gĂ©nĂ©ralement cette rĂ©volution, n’a pas encore touchĂ© l’üle, oĂč ce taux reste trĂšs haut, naturel, Ă  son maximum
 Ce phĂ©nomĂšne se retrouve dans maints pays, telle l’AlgĂ©rie. Aujourd’hui seulement, la Chine connaĂźt sa vĂ©ritable entrĂ©e, massive, dans la vie industrielle. La France s’y enfonce Ă  corps perdu. Est-il besoin de dire que ce temps nouveau rompt avec les vieux cycles et les traditionnelles habitudes de l’homme? Si je m’élĂšve si fortement contre les idĂ©es de Spengler ou de Toynbee, c’est qu’elles ramĂšnent obstinĂ©ment l’humanitĂ© Ă  ses heures anciennes, pĂ©rimĂ©es, au dĂ©jĂ  vu. Pour accepter que les civilisations d’aujourd’hui rĂ©pĂštent le cycle de celle des Incas, ou de telle autre, il faut avoir admis, au prĂ©alable, que ni la technique, ni l’économie, ni la dĂ©mographie n’ont grand-chose Ă  voir avec les civilisations. En fait, l’homme change d’allure. La civilisation, les civilisations, toutes nos activitĂ©s, les matĂ©rielles, les spirituelles, les intellectuelles, en sont affectĂ©es. Qui peut prĂ©voir ce que seront demain le travail de l’homme et son Ă©trange compagnon, le loisir de l’homme? Ce que sera sa religion, prise entre la tradition, l’idĂ©ologie, la raison ? Qui peut prĂ©voir ce que deviendront, au-delĂ  des formules actuelles, les explications de la science objective de demain, ou le visage que prendront les sciences humaines, dans l’enfance encore, aujourd’hui ? Dans le large prĂ©sent encore en devenir, une Ă©norme diffusion » est donc Ă  l’oeuvre. Elle ne brouille pas seulement le jeu ancien et calme des civilisations les unes par rapport aux autres; elle brouille le jeu de chacune par rapport Ă  elle-mĂȘme. Cette diffusion, nous l’appelons encore, dans notre orgueil d’Occidentaux, le rayonnement de notre civilisation sur le reste du monde. A peine peut-on excepter de ce rayonnement, Ă  dire d’expert, les indigĂšnes du centre de la Nouvelle-GuinĂ©e, ou ceux de l’Est himalayen. Mais cette diffusion en chaĂźne, si l’Occident en a Ă©tĂ© l’animateur, lui Ă©chappe dĂ©sormais, de toute Ă©vidence. Ces rĂ©volutions existent maintenant en dehors de nous. Elles sont la vague qui grossit dĂ©mesurĂ©ment la civilisation de base du monde. Le temps prĂ©sent, c’est avant tout cette inflation de la civilisation et, semble-t-il, la revanche, dont le terme ne s’aperçoit pas, du singulier sur le pluriel. Semble-t-il. Car je l’ai dĂ©jĂ  dit cette nouvelle contrainte ou cette nouvelle libĂ©ration, en tout cas cette nouvelle source de conflits et cette nĂ©cessitĂ© d’adaptations, si elles frappent le monde tout entier, y provoquent des mouvements trĂšs divers. On imagine sans peine les bouleversements que la brusque irruption de la technique et de toutes les accĂ©lĂ©rations qu’elle entraĂźne peut faire naĂźtre dans le jeu interne de chaque civilisation, Ă  l’intĂ©rieur de ses propres limites, matĂ©rielles ou spirituelles. Mais ce jeu n’est pas clair, il varie avec chaque civilisation, et chacune, vis-Ă -vis de lui, sans le vouloir, du fait de rĂ©alitĂ©s trĂšs anciennes et rĂ©sistantes parce qu’elles sont sa structure mĂȘme, chacune se trouve placĂ©e dans une position particuliĂšre. C’est du conflit ou de l’accord entre attitudes anciennes et nĂ©cessitĂ©s nouvelles, que chaque peuple fait journellement son destin, son actualitĂ© ». Quelles civilisations apprivoiseront, domestiqueront, humaniseront la machine et aussi ces techniques sociales dont parlait Karl Mannheim dans le pronostic lucide et sage, un peu triste, qu’il risquait en 1943, ces techniques sociales que nĂ©cessite et provoque le gouvernement des masses mais qui, dangereusement, augmentent le pouvoir de l’homme sur l’homme? Ces techniques seront-elles au service de minoritĂ©s, de technocrates, ou au service de tous et donc de la libertĂ©? Une lutte fĂ©roce, aveugle, est engagĂ©e sous divers noms, selon divers fronts, entre les civilisations et la civilisation. Il s’agit de dompter, de canaliser celle-ci, de lui imposer un humanisme neuf. Dans cette lutte d’une ampleur nouvelle il ne s’agit plus de remplacer d’un coup de pouce une aristocratie par une bourgeoisie, ou une bourgeoisie ancienne par une presque neuve, ou bien des peuples insupportables par un Empire sage et morose, ou bien une religion qui se dĂ©fendra toujours par une idĂ©ologie universelle , dans cette lutte sans prĂ©cĂ©dent, bien des structures culturelles peuvent craquer, et toutes Ă  la fois. Le trouble a gagnĂ© les grandes profondeurs et toutes les civilisations, les trĂšs vieilles ou plutĂŽt les trĂšs glorieuses, avec pignon sur les grandes avenues de l’Histoire, les plus modestes Ă©galement. De ce point de vue, le spectacle actuel le plus excitant pour l’esprit est sans doute celui des cultures en transit » de l’immense Afrique noire, entre le nouvel ocĂ©an Atlantique, le vieil ocĂ©an Indien, le trĂšs vieux Sahara et, vers le Sud, les masses primitives de la forĂȘt Ă©quatoriale. Cette Afrique noire a sans doute, pour tout ramener une fois de plus Ă  la diffusion, ratĂ© ses rapports anciens avec l’Égypte et avec la MĂ©diterranĂ©e. Vers l’ocĂ©an Indien se dressent de hautes montagnes. Quant Ă  l’Atlantique, il a Ă©tĂ© longtemps vide et il a fallu, aprĂšs le XVe siĂšcle, que l’immense Afrique basculĂąt vers lui pour accueillir ses dons et ses mĂ©faits. Mais aujourd’hui, il y a quelque chose de changĂ© dans l’Afrique noire c’est, tout Ă  la fois, l’intrusion des machines, la mise en place d’enseignements, la poussĂ©e de vraies villes, une moisson d’efforts passĂ©s et prĂ©sents, une occidentalisation qui a fait largement brĂšche, bien qu’elle n’ait certes pas pĂ©nĂ©trĂ© jusqu’aux moelles les ethnographes amoureux de l’Afrique noire, comme Marcel Griaule, le savent bien. Mais l’Afrique noire est devenue consciente d’elle-mĂȘme, de sa conduite, de ses possibilitĂ©s. Dans quelles conditions ce passage s’opĂšre-t-il, au prix de quelles souffrances, avec quelles joies aussi, vous le sauriez en vous y rendant. Au fait, si j’avais Ă  chercher une meilleure comprĂ©hension de ces difficiles Ă©volutions culturelles, au lieu de prendre comme champ de bataille les derniers jours de Byzance, je partirais vers l’Afrique noire. Avec enthousiasme. E n vĂ©ritĂ©, aurions-nous aujourd’hui besoin d’un nouveau, d’un troisiĂšme mot, en dehors de culture et de civilisation dont, les uns ou les autres, nous ne voulons plus faire une Ă©chelle des valeurs? En ce milieu du XXe siĂšcle, nous avons insidieusement besoin, comme le XVIIIe siĂšcle Ă  sa mi-course, d’un mot nouveau pour conjurer pĂ©rils et catastrophes possibles, dire nos espoirs tenaces. Georges Friedmann, et il n’est pas le seul, nous propose celui d’humanisme moderne. L’homme, la civilisation, doivent surmonter la sommation de la machine, mĂȘme de la machinerie l’automation qui risque de condamner l’homme aux loisirs forcĂ©s. Un humanisme, c’est une façon d’espĂ©rer, de vouloir que les hommes soient fraternels les uns Ă  l’égard des autres et que les civilisations, chacune pour son compte, et toutes ensemble, se sauvent et nous sauvent. C’est accepter, c’est souhaiter que les portes du prĂ©sent s’ouvrent largement sur l’avenir, au-delĂ  des faillites, des dĂ©clins, des catastrophes que prĂ©disent d’étranges prophĂštes les prophĂštes relĂšvent tous de la littĂ©rature noire. Le prĂ©sent ne saurait ĂȘtre cette ligne d’arrĂȘt que tous les siĂšcles, lourds d’éternelles tragĂ©dies, voient devant eux comme un obstacle, mais que l’espĂ©rance des hommes ne cesse, depuis qu’il y a des hommes, de franchir. © Le Temps stratĂ©gique, No 82, GenĂšve, juillet-aoĂ»t 1998 ADDENDA Sur Braudel Son premier mĂ©rite, c’est qu’il a vraiment compris qu’au vingtiĂšme siĂšcle, il fallait faire une histoire au-delĂ  de l’hexagone, au-delĂ  des problĂšmes français, qu’il fallait absolument percevoir les problĂšmes europĂ©ens et, pour reprendre une expression qui n’existait pas encore quand il a Ă©crit La MĂ©diterranĂ©e, les problĂšmes du tiers monde, et mĂȘme avoir une vision planĂ©taire. Sa vision mondiale de l’Histoire Je crois que son grand mĂ©rite a Ă©tĂ© de comprendre qu’il y avait une Ă©volution irrĂ©pressible, que personne ne pouvait contenir, pour sortir de cette espĂšce d’europĂ©o-centrisme qui avait fonctionnĂ© Ă  plein au XIXe siĂšcle et Ă  l’époque coloniale, et encore pendant la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, et qu’il fallait dĂ©sormais avoir vraiment une vision mondiale de l’histoire. Son histoire Ă  plusieurs temps Son second mĂ©rite 
 a Ă©tĂ© de mettre en relation les Ă©vĂ©nements historiques et les Ă©vĂ©nements Ă  plus longue durĂ©e, disons les Ă©vĂ©nements anthropologiques, et ainsi de concevoir qu’il y a plusieurs temps dans l’histoire. Il y a un temps court, celui des Ă©vĂ©nements; cela ne correspond d’ailleurs pas du tout Ă  sa pensĂ©e de dire qu’il a rejetĂ© l’évĂ©nement, mais il a toujours considĂ©rĂ© qu’il fallait ĂȘtre capable d’aller plus loin que les Ă©vĂ©nements, de comprendre ce qui les provoquait, mĂȘme quand il s’agissait d’évĂ©nements aussi dramatiques que la RĂ©volution française par exemple. Et puis il y a ce qu’il a appelĂ© la longue durĂ©e et cela a Ă©tĂ© une idĂ©e trĂšs importante 
 Sa mise en scĂšne du social D’une façon plus gĂ©nĂ©rale, il a introduit non seulement l’histoire sociale mais le rĂŽle des sociĂ©tĂ©s dans l’histoire Ă©conomique. On avait tendance Ă  compartimenter les choses, avec, disons, une histoire des Ă©vĂ©nements, des gouvernements et des chancelleries; une histoire plus sociale et une histoire Ă©conomique, celle-ci tendant Ă  ĂȘtre en quelque sorte autonome par rapport aux autres, mĂȘme si on essayait d’en tirer des enseignements pour les deux autres. Je crois que Braudel a beaucoup veillĂ© Ă  introduire les changements sociaux, les modifications des sociĂ©tĂ©s, dans l’histoire Ă©conomique. » Pierre Daix, in Regards », Paris, No 7, novembre 1995, Ă  propos du livre qu’il venait d’écrire Braudel Paris, Flammarion, 1995. Ibn Khaldoun, prĂ©curseur mĂ©diĂ©val de l’histoire des civilisations Ibn Khaldoun 1331-1406, historien maghrĂ©bin, a Ă©tĂ© l’un des premiers thĂ©oriciens de l’histoire des civilisations. Arnold Toynbee dit de lui qu’il a conçu et formulĂ© une philosophie de l’Histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais Ă©tĂ© créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays. » VĂ©rifier les faits investiguer les causes » Dans la Muqadimma, introduction en trois volumes de son Kitab al-Ibar Histoire des Arabes, des Persans et des BerbĂšres, Ibn Khaldoun Ă©crit J’ai suivi un plan original pour Ă©crire l’Histoire et choisi une voie qui surprendra le lecteur, une marche et un systĂšme tout Ă  fait Ă  moi 
 en traitant de ce qui est relatif aux civilisations et Ă  l’établissement des villes ». Il est conscient que sa dĂ©marche novatrice qui rompt avec l’interprĂ©tation religieuse de l’histoire Les discours dans lesquels nous allons traiter de cette matiĂšre formeront une science nouvelle 
 C’est une science sui generis car elle a d’abord un objet spĂ©cial la civilisation et la sociĂ©tĂ© humaine, puis elle traite de plusieurs questions qui servent Ă  expliquer successivement les faits qui se rattachent Ă  l’essence mĂȘme de la sociĂ©tĂ©. Tel est le caractĂšre de toutes les sciences, tant celles qui s’appuient sur l’autoritĂ© que celles qui sont fondĂ©es sur la raison. » Tout au long de son oeuvre, il souligne la discipline Ă  laquelle doivent s’astreindre ceux qui exercent le mĂ©tier d’historien l’examen et la vĂ©rification des faits, l’investigation attentive des causes qui les ont produits, la connaissance profonde de la maniĂšre dont les Ă©vĂ©nements se sont passĂ©s et dont ils ont pris naissance. » Les empires durent environ 120 ans » Ibn Khaldoun n’a le loisir d’étudier que le monde arabo-musulman l’Andalousie, le Maghreb, le Machreq. C’est donc dans ce cadre limitĂ© qu’il Ă©labore sa thĂ©orie cyclique des civilisations rurales ou bĂ©douines umran badawi et urbaines umran hadari. Pour lui, les civilisations sont portĂ©es par des tribus qui fondent dynasties et empires. » Les empires ainsi que les hommes ont leur vie propre 
 Ils grandissent, ils arrivent Ă  l’ñge de maturitĂ©, puis ils commencent Ă  dĂ©cliner 
 En gĂ©nĂ©ral, la durĂ©e de vie [des empires] 
 ne dĂ©passe pas trois gĂ©nĂ©rations 120 ans environ. » Ibn Khaldoun, conseiller auprĂšs de deux sultans maghrĂ©bins, grand juge cadi au Caire, put observer de l’intĂ©rieur l’émergence du pouvoir politique et sa confrontation Ă  la durĂ©e historique. Ibn Khaldoun est considĂ©rĂ© comme l’un des fondateurs de la sociologie politique. Sources Discours sur l’histoire universelle Al Muqadimma, par Ibn Khaldoun, traduit de l’arabe par Vincent Monteil Paris/Arles, Sindbad/Actes Sud, 3e Ă©dition, 1997 et Ibn Khaldoun naissance de l’histoire, passĂ© du tiers monde, par Yves Lacoste Paris, François Maspero, 1978, rééditĂ© chez La DĂ©couverte, 1998. De quelques noms citĂ©s Georges Friedmann 1902-1977, philosophe français, est surtout connu pour ses travaux de sociologue du travail. ConsidĂ©rĂ© comme un des plus importants rĂ©novateurs français des sciences sociales de l’aprĂšs-guerre, il eut recours aux outils d’analyse marxistes pour observer les grands bouleversements Ă  l’oeuvre dans la sociĂ©tĂ© industrielle. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont TraitĂ© de sociologie du travail coauteur avec Pierre Naville, Paris, A. Colin, 1961-1962, Humanisme du travail et humanitĂ©s Paris, A. Colin, 1950, OĂč va le travail humain? Paris, Gallimard, 1970. Le bon vieux temps du Dakar-Djibouti Marcel Griaule 1898-1956, ethnologue français, fut engagĂ© dans de nombreuses recherches de terrain couvrant notamment l’Abyssinie, le Soudan français et le Tchad. Il fut Ă©galement Ă  la tĂȘte de la mission ethnographique Dakar-Djibouti 1931-1933 et titulaire en 1942 de la premiĂšre chaire d’ethnologie Ă  la Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages sur la mĂ©thode ethnographique, il s’est particuliĂšrement intĂ©ressĂ© Ă  l’ethnie Dogon Mali. Charles Seignobos 1854-1942 historien français, auteur en particulier d’une Histoire politique de l’Europe contemporaine 1897. ConsidĂ©rant que tout ce qui n’est pas prouvĂ© doit rester provisoirement douteux », Seignobos fut partisan d’une histoire superficielle et Ă©vĂ©nementielle. Cette vision positiviste » rencontra de vives contestations auprĂšs d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’historiens pour qui la nĂ©cessitĂ© d’approfondir les phĂ©nomĂšnes devait permettre une comprĂ©hension plus globale de l’histoire. Une culture naĂźt au moment oĂč une grande Ăąme se rĂ©veille » Oswald Spengler, 1880-1936, philosophe allemand, est l’auteur du cĂ©lĂšbre DĂ©clin de l’Occident 1916-1920, ouvrage qui eut un Ă©cho Ă  la mesure de l’effondrement de l’empire allemand. Spengler expose dans son ouvrage une philosophie pessimiste de l’histoire, en opposition Ă  l’idĂ©ologie de progrĂšs dominant Ă  l’époque. Selon lui, l’Occident serait entrĂ© dĂšs les dĂ©buts du XXe siĂšcle dans sa phase de dĂ©clin. Au-delĂ , Spengler propose une thĂ©orie gĂ©nĂ©rale et cyclique des huit principales civilisations et des innombrables cultures du monde. Pour lui, il n’existe pas de sens gĂ©nĂ©ral de l’histoire juste des successions de cycles similaires au cycle biologique. Pour lui, les unitĂ©s de base de l’histoire sont les cultures dont il dit qu’elles sont de vĂ©ritables organismes vivants Une culture naĂźt au moment oĂč une grande Ăąme se rĂ©veille, se dĂ©tache de l’état psychique primaire d’éternelle enfance humaine, forme issue de l’informe, limite et caducitĂ© sorties de l’infini et de la durĂ©e. Elle croĂźt sur le sol d’un paysage exactement dĂ©limitable, auquel elle reste liĂ©e comme la plante. Une culture meurt quand l’ñme a rĂ©alisĂ© la somme entiĂšre de ses possibilitĂ©s, sous la forme de peuples, de langues, de doctrines religieuses, d’arts, d’États, de sciences, et qu’elle retourne ainsi Ă  l’état psychique primaire. » Le nazisme tenta de rĂ©cupĂ©rer les conceptions philosophiques de Spengler, puis finit par les critiquer. De l’action civilisatrice des minoritĂ©s crĂ©atrices » Arnold Toynbee 1889-1975, historien britannique, est l’auteur d’une somme monumentale, Study of History Étude de l’histoire, publiĂ©e en douze volumes entre 1934 et 1961. DĂ©nombrant 26 civilisations, il dĂ©veloppe une conception cyclique de leur Ă©volution. Pour lui, les civilisations naissent de l’action de minoritĂ©s crĂ©atrices » et passent toutes par des Ă©tapes de croissance, de rupture breakdown puis de dĂ©sintĂ©gration. Son oeuvre tĂ©moigne d’une vision non-europĂ©ocentrique de l’histoire. Paul ValĂ©ry 1871-1945, Ă©crivain français proche du poĂšte MallarmĂ©, entrĂ© en 1925 Ă  l’AcadĂ©mie française, est l’auteur d’une phrase cĂ©lĂšbre sur le destin des civilisations Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » VariĂ©tĂ© I, La crise de l’esprit, p. 1. Paris, Gallimard, 1978. Pour une histoire des civilisations Grammaire des civilisations, par Fernand Braudel. Paris, Arthaud, 1987. L’Histoire, un essai d’interprĂ©tation, par Arnold Toynbee version abrĂ©gĂ©e de A Study of History traduit de l’anglais par Elisabeth Julia. Paris, Gallimard, 1951. Le DĂ©clin de l’Occident, par Oswald Spengler traduit de l’allemand par M. Tazerout. Paris, 2 volumes, Gallimard, 1931-1933. Culture and History, prolegomena to the comparative study of civilizations, par Philip Bagby. Westport, Conn., Greenwood Press, 1976. Grandeur et dĂ©cadence des civilisations, par Shepard Bancroft Clough. Paris, Payot, 1954.
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ", Ă©crit ValĂ©ry dans la cĂ©lĂšbre "PremiĂšre Lettre" de "La crise de l'esprit" qui ouvre VariĂ©tĂ© 7. A la mĂȘme Ă©poque en 1919, que pense Gide de notre civilisation occidentale, agonisante aprĂšs la dĂ©liquescence de l'Histoire qui suit la premiĂšre Guerre Mondiale ? Interrogation curieuse : soumettre Ă  Gide
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulĂ©s Ă  pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă  travers l’épaisseur de l’histoire, les fantĂŽmes d’immenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et d’esprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, n’étaient pas notre affaire. Et nous voyons maintenant que l’abĂźme de l’histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu’une civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© qu’une vie. Paul ValĂ©ry, La Crise de l’esprit, 1919 - AgrĂ©gĂ© de Lettres modernes - Docteur Ăšs Lettres et Sciences Humaines Prix de ThĂšse de la Chancellerie des UniversitĂ©s de Paris - DiplĂŽmĂ© d’Etudes approfondies en LittĂ©rature française - DiplĂŽmĂ© d’Etudes approfondies en Sociologie - MaĂźtre de Sciences Politiques Voir tous les articles par brunorigolt Vousautres, civilisations, savez maintenant que vous ĂȘtes mortelles - De la contre-utopie de Eric Essono Tsimi - Collection Études de littĂ©rature des XXe - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Biographie - Paul ValĂ©ry Ecrivain, poĂšte et philosophe français. Naissance 1871 - DĂ©cĂšs 1945PĂ©riodeXXe siĂšcleXIXe siĂšcleLieu de naissance France Nous sentons qu’une civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© qu’une vie. Note Source La crise de l'espritVoir aussi... Citations sur la vie Paul ValĂ©ry a dit aussi... Une citation est une phrase sortie de son contexte. Pour mieux la lire et la comprendre, il convient donc de la restituer dans l'Ɠuvre et la pensĂ©e de l'auteur ainsi que dans son contexte historique, gĂ©ographique ou philosophique. Une citation exprime l'opinion de son auteur et ne saurait engager le site Attribution de l'image titre, auteur, licence et source du fichier original sur WikipĂ©dia. Modifications des modifications ont Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  cette image Ă  partir de l'image originale recadrage, redimensionnement, changement de nom et de couleur. Abonnez-vous Ă  la Citation du Jour par email Pour recevoir une citation tous les jours envoyĂ©e par email, entrez votre adresse Email et cliquez sur envoyer. C'est gratuit, sans spam et vous pouvez vous dĂ©sinscrire Ă  tout moment. QuandValĂ©ry Ă©crit « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », c’est Ă  l’europĂ©enne qu’il pense. Il pense que la civilisation europĂ©enne occupe une situation privilĂ©giĂ©e, qui ne va pas durer, et entretient un rapport inĂ©gal aux autres contrĂ©es. Il prend l’exemple du rapport de l’Angleterre Ă  l’Inde Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal philo Z'amis Forum des citoyens Philosophie 3 participantsAuteurMessageMorgan Kane******Sujet Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Sam 11 Nov - 1138 De Paul Valery, aprĂšs la premiĂšre guerre mondiale Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulĂ©s Ă  pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă  travers l’épaisseur de l’histoire, les fantĂŽmes d’immenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et d’esprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, n’étaient pas notre Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence mĂȘme. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et nous voyons maintenant que l’abĂźme de l’histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu’une civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© qu’une vie. Les circonstances qui enverraient les Ɠuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les Ɠuvres de MĂ©nandre ne sont plus du tout inconcevables elles sont dans les n’est pas tout. La brĂ»lante leçon est plus complĂšte encore. Il n’a pas suffi Ă  notre gĂ©nĂ©ration d’apprendre par sa propre expĂ©rience comment les plus belles choses et les plus antiques, et les plus formidables et les mieux ordonnĂ©es sont pĂ©rissables par accident ; elle a vu, dans l’ordre de la pensĂ©e, du sens commun, et du sentiment, se produire des phĂ©nomĂšnes extraordinaires, des rĂ©alisations brusques de paradoxes, des dĂ©ceptions brutales de l’évidence. Je n’en citerai qu’un exemple les grandes vertus des peuples allemands ont engendrĂ© plus de maux que l’oisivetĂ© jamais n’a créé de vices. Nous avons vu, de nos yeux vu, le travail consciencieux, l’instruction la plus solide, la discipline et l’application les plus sĂ©rieuses, adaptĂ©s Ă  d’épouvantables desseins. Tant d’horreurs n’auraient pas Ă©tĂ© possibles sans tant de vertus. Il a fallu, sans doute, beaucoup de science pour tuer tant d’hommes, dissiper tant de biens, anĂ©antir tant de villes en si peu de temps ; mais il a fallu non moins de qualitĂ©s morales. Savoir et Devoir, vous ĂȘtes donc suspects ?_________________Tout smouales Ă©taient les borogoves NellyAdminSujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Sam 18 Nov - 1511 Morgan Kane a Ă©crit Je n’en citerai qu’un exemple les grandes vertus des peuples allemands ont engendrĂ© plus de maux que l’oisivetĂ© jamais n’a créé de vices. Nous avons vu, de nos yeux vu, le travail consciencieux, l’instruction la plus solide, la discipline et l’application les plus sĂ©rieuses, adaptĂ©s Ă  d’épouvantables desseins. Dur, ton texte !Les vertus du peuple allemand... Faut-il les appeler ainsi ? Tout le peuple est-il responsable ? Certes, un tarĂ© bien entourĂ© a Ă©tĂ© dĂ©mocratiquement Ă©lu, mais ne faisons-nous pas les mĂȘme erreurs, nous autres Français, bien moins vertueux ?Combien d'Ă©lecteurs auraient peu imaginer l'horreur qui s'en est suivie ? Morgan Kane a Ă©crit Tant d’horreurs n’auraient pas Ă©tĂ© possibles sans tant de vertus. Il a fallu, sans doute, beaucoup de science pour tuer tant d’hommes, dissiper tant de biens, anĂ©antir tant de villes en si peu de temps ; mais il a fallu non moins de qualitĂ©s morales. Savoir et Devoir, vous ĂȘtes donc suspects ? Tu sais bien que le peuple suit celui qui parle bien ! Tellement de gens se font avoir eux-mĂȘmes en toute honnĂȘtetĂ© vertu en espĂ©rant vivre mieux et en croyant que ce qu'on leur dit est bon. Certes, nous sommes tous des Ă©goĂŻstes, quelque part, ce qui n'est pas une vertu, mais la Ă  toi InvitĂ© et reviens nous voir souvent. Pestoune***Sujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Mer 17 Juin - 530 Nous l'avons toujours su mais il faut rĂ©guliĂšrement des piqĂ»res de rappel. Ce qu'il se passe en ce moment, c'en est une aussi. On assiste Ă  l'effondrement mondial de l'Ă©conomie, du monde du travail. Un petit virus de rien a mis Ă  terre le monde de l'entreprise. Des tas d'entreprises ne se relĂšveront pas entrainant Ă  leur suite des ouvriers qui se retrouveront sans emploi. Aujourd'hui on nous demande de travailler plus pour compenser les pertes financiĂšres. Certes mais comment faire quand il n'y a plus de travail. Un monde se meurt. Qu'en renaĂźtra-t'il ? Morgan Kane******Sujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Mer 17 Juin - 610 Pestoune a Ă©crit Nous l'avons toujours su mais il faut rĂ©guliĂšrement des piqĂ»res de rappel. Ce qu'il se passe en ce moment, c'en est une aussi. On assiste Ă  l'effondrement mondial de l'Ă©conomie, du monde du travail. Un petit virus de rien a mis Ă  terre le monde de l'entreprise. Des tas d'entreprises ne se relĂšveront pas entrainant Ă  leur suite des ouvriers qui se retrouveront sans emploi. Aujourd'hui on nous demande de travailler plus pour compenser les pertes financiĂšres. Certes mais comment faire quand il n'y a plus de travail. Un monde se meurt. Qu'en renaĂźtra-t'il ? Compte tenu du rĂšgne de la finance et du marchĂ©, une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e de reconstruire le monde d'avant ..... jusqu'Ă  la catastrophe finale .... Ce forum ne faisant pas de politique politicienne, je n'en dis pas plus. _________________Tout smouales Ă©taient les borogoves Pestoune***Sujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Mer 17 Juin - 820 Morgane Kane a Ă©crit Ce forum ne faisant pas de politique politicienne, je n'en dis pas plus je l'avais bien compris en vous lisant et tant mieux c'est pourquoi je n'ai pas approfondi ma pensĂ©e. NĂ©anmoins ce n'est pas politique de dire qu'on assiste Ă  un effondrement du monde tel que nous l'avons connu. Mais que hĂ©las les dirigeants mondiaux continuent de s'accrocher Ă  ce modĂšle. Il est temps de penser autre chose. Ce serait un travail commun Ă  faire entre tous les pays. Un travail collĂ©gial qui donnerait une autre direction Ă  l'humanitĂ©. Mais il faut que l'effondrement soit total pour que l'homme accepte la dĂ©faite. Il faut que le monde souffre pour renaĂźtre. C'est le triste constat de notre Histoire humaine. NellyAdminSujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Mer 17 Juin - 1259 Pestoune a Ă©crit Morgane Kane a Ă©crit Ce forum ne faisant pas de politique politicienne, je n'en dis pas plus je l'avais bien compris en vous lisant et tant mieux c'est pourquoi je n'ai pas approfondi ma pensĂ©e. NĂ©anmoins ce n'est pas politique de dire qu'on assiste Ă  un effondrement du monde tel que nous l'avons connu. Mais que hĂ©las les dirigeants mondiaux continuent de s'accrocher Ă  ce modĂšle. Il est temps de penser autre chose. Ce serait un travail commun Ă  faire entre tous les pays. Un travail collĂ©gial qui donnerait une autre direction Ă  l'humanitĂ©. N'est-ce pas utopique ? Nous ne sommes mĂȘme pas en mesure de nous entendre dans le mĂȘme pays, d'ĂȘtre solidaires en Europe pour faire front. Pestoune a Ă©crit Mais il faut que l'effondrement soit total pour que l'homme accepte la dĂ©faite. Il faut que le monde souffre pour renaĂźtre. C'est le triste constat de notre Histoire humaine. _________________Bienvenue Ă  toi InvitĂ© et reviens nous voir souvent. Pestoune***Sujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Mer 17 Juin - 1408 Nelly a Ă©crit N'est-ce pas utopique ? Nous ne sommes mĂȘme pas en mesure de nous entendre dans le mĂȘme pays, d'ĂȘtre solidaires en Europe pour faire front. D'oĂč mon emploi du conditionnel Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Page 1 sur 1 Sujets similaires» SOMMES NOUS ENCORE CAPABLES DE NOUS SENTIR RESPONSABLES» Sommes nous responsables de ce que nous sommes ? » ÊTRE ZEN LE SAVONS NOUS?» Du coq Ă  l'Ăąne, comportements et instincts, oĂč en sommes nous?» Philosophie et MediasPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumphilo Z'amis Forum des citoyens PhilosophieSauter vers Citationde Paul ValĂ©ry : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus

These two letters were first published in English in the London weekly AthenĂŠus, nr. 4641, April 11, 1919 and nr. 4644, May 2, 1919. Texte reproduit d'aprĂšs Paul VALÉRY, ƒuvres I, Ă©dition Ă©tablie et annotĂ©e par Jean Hytier, Paris, Gallimard 1957, collection "La PlĂ©iade", pp. 988-1014. - Blog Paul ValĂ©ry VARIÉTÉ ESSAIS QUASI POLITIQUES LA CRISE DE L'ESPRIT PREMIÈRE LETTRE Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d'empires coulĂ©s Ă  pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă  travers l'Ă©paisseur de l'histoire, les fantĂŽmes d'immenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et d'esprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, n'Ă©taient pas notre affaire. Élam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence mĂȘme. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et nous voyons maintenant que l'abĂźme de l'histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu'une civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© qu'une vie. Les circonstances qui enverraient les ouvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les Ɠuvres de MĂ©nandre ne sont plus du tout inconcevables elles sont dans les journaux. Cf. Cicero, I have spared no pains to make myself master of the Greek language and learning Schiller, A glorious humanity Hugo, In a grand parliament of intelligence Emerson, When the Gods come among men - Disclosing in every fact a germ of expansion Ortega y Gassett, The birth of the city Aeschylus, Nobody's slaves Plato, Tyranny and slavery Gennadius Scholarius, Words are the fathers of all Good Pope Benedict XVI, The Papal Science Learned Freeware Enable Desktop Gadgets on Windows 10 or 11 Search ALL Desktop Gadget Font viewers, to browse, test, install and uninstall your fonts Daily Reading Gadget Greek Clock desktop gadget More Amazon Search Gadget Bible Reader Old Standard and Didot Unicode Greek Polytonic Fonts Menologion Inspirational Desktop Gadget More

Introduction: « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette phrase cĂ©lĂšbre, rĂ©digĂ©e par Paul ValĂ©ry en 1919 figure dans un essai, publiĂ© Ă  la NFR, Ă©tant intitulĂ© La crise de L’Esprit, qui par ailleurs sert de dĂ©but de phrase Ă  son texte philosophique VariĂ©tĂ© l. La pandĂ©mie du coronavirus souligne non seulement “ l’insoutenable lĂ©gĂšretĂ© de l’ĂȘtre” mais de notre civilisation postmoderne et postindustrielle. Est-il concevable que, malgrĂ© les progrĂšs de la mĂ©decine, nous soyons rĂ©duits Ă  nous calfeutrer chez nous pour prĂ©venir la propagation de la maladie ? Que resurgissent les grandes peurs, comme celles que provoquait la peste au Moyen-Ăąge ? Grandeur et misĂšre de la condition humaine ! Les dieux ont-ils voulu punir les hommes d'avoir voulu les Ă©galer aprĂšs les avoir mis Ă  mort ? L'avĂšnement d'un " Homo deus" prophĂ©tisĂ© par Shlomo Sand paraĂźt bien lointain face au cataclysme viral de dimension biblique qui frappe aujourd’hui l’humanitĂ©. L’histoire nous apprend qu’aprĂšs les grandes crises il n’y a jamais fermeture de la parenthĂšse. Il y aura certes un jour d’aprĂšs. Mais l’ampleur de la crise Ă©conomique, sociale et politique pourrait nous mener vers un monde diffĂ©rent. A cela s’ajouter les risques d’une crise morale comparable Ă  celle qui s’est produite aprĂšs chacune des deux guerres mondiales qui ont Ă©tĂ© un choc pour l’idĂ©e de progrĂšs et de la croyance en un monde meilleur. Il a suffi d’un grain de sable pour gripper le mĂ©canisme de notre Ă©conomie mondialisĂ©e ; plus fragile parce que plus interconnectĂ©e que par le passĂ©. Le Fond MonĂ©taire International estime mĂȘme que le coronavirus pourrait engendrer les pires consĂ©quences Ă©conomiques au niveau mondial depuis la grande crise de 1929. Cette rĂ©cession va probablement freiner le processus de mondialisation, et de libre circulation des biens. Elle risque d’exacerber la guerre Ă©conomique entre la Chine d'une part et les Etats-Unis et l'Europe d'autre part. Ces derniers voudront sans doute amoindrir leur dĂ©pendance envers la Chine en relocalisant certaines industries. Quand l’Empire du Milieu avait le monopole de la production de la soie, il prit des mesures drastiques afin d’empĂȘcher l'exportation de ce savoir-faire, avant que des marchands italiens ne parviennent finalement Ă  en dĂ©rober le secret Ă  la fin du Moyen-Ăąge. Plus naĂŻf, l'Occident a permis au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies Ă  la Chine de piller ses technologies et d’accumuler un excĂ©dent commercial colossal Ă  son dĂ©triment. Donald Trump a Ă©tĂ© le premier Ă  prendre la mesure de ce danger. L'Europe lui emboĂźtera-t-elle le pas ? La maitrise dont a fait preuve la Chine pour juguler l’épidĂ©mie est en tout cas un indice rĂ©vĂ©lateur du dĂ©fi grandissant que pose Ă  l’Occident son modĂšle autoritaire, sa puissance Ă©conomique et ses avancĂ©es technologiques, ainsi que du dĂ©placement du centre de gravitĂ© du monde vers l'Empire du plan politique, la crise a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  la fois les limites de la gouvernance mondiale dans le cadre de l'utopie appelĂ©e " communautĂ© internationale" et des gestes de solidaritĂ© de la part de certains pays, contrastant avec le repli nationaliste et Ă©goĂŻste d’autres pays. C’est ainsi par exemple que Cuba, la Chine et la Russie ont envoyĂ© des Ă©quipes mĂ©dicales pour aider l'Italie Ă  lutter contre le coronavirus, contrairement Ă  ses voisins et partenaires au sein de l'Union EuropĂ©enne l'Allemagne et la France, ce qui a suscitĂ© une profonde amertume de la part des Italiens. Certes finalement les membres de l’Union EuropĂ©enne sont parvenus Ă  un accord sur un fond de soutien commun Ă  l’économie qualifiĂ© de grand jour pour la solidaritĂ© europĂ©enne » par Berlin. Il n’en reste pas moins que la pandĂ©mie qui a surtout frappĂ© l’Italie et l’Espagne montre la fracture bĂ©ante entre les pays du Nord et du Sud de l’Union EuropĂ©enne dĂ©jĂ  Ă©branlĂ©e par le Brexit. Au niveau individuel, selon Boris Cyrulnik Il y a deux catĂ©gories de gens ceux qui vont souffrir du confinement et ceux qui le vivent comme une forme de ressourcement » Provoquera-t-il chez eux un changement de valeurs, de paradigmes ? Une revalorisation d’un mode de vie d’avantage en harmonie avec soi-mĂȘme, les autres et la nature. Au niveau global y aura-t-il un monde d’avant et d’aprĂšs la catastrophe ? Une remise en question du modĂšle Ă©conomique nĂ©olibĂ©ral ? Une rĂ©affirmation de la souverainetĂ© de l’Etat et un renforcement de la compĂ©tition entre Etats, ou au contraire une prise de conscience de la nĂ©cessitĂ© d’une meilleure coopĂ©ration face aux dĂ©fis communs qu’affronte l’humanitĂ© ? S’ajoutant au rĂ©chauffement climatique dĂ©noncĂ© par sa jeune Cassandre, la crise provoquĂ©e par le coronavirus montre en tout cas qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond sur notre petite planĂšte. Et les habitants desautres planĂštes de notre galaxie doivent se rĂ©jouir que les hommes n'aient pas encore inventĂ© des vaisseaux spatiaux capables d'arriver jusqu’à reineabbas Nous autres, civilisations contemporaines, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », assurait Paul ValĂ©ry. Mais proche ou lointaine, dans le temps comme dans l’espace, mythique ou rĂ©elle, fantasmĂ©e ou créée de toutes piĂšces, chaque civilisation s’affranchit de cette mortalitĂ©, tant pour les historiens que pour les artistes, car elle est le creuset dans lequel est
Agonie ou renaissance de la civilisation europĂ©enne » L’Europe deviendra-t-elle ce qu’elle est en rĂ©alitĂ©, c’est-Ă -dire . un petit cap du continent asiatique Paul valĂ©ry, variĂ©tĂ© 1 -1924 Nous autres, civllisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette phrase, oh combien cĂ©lĂšbre, dĂ©bute le texte VariĂ©tĂ© l », dans lequel, quelques pages plus loin, ValĂ©ry se demande s org mondiale dans tous I do Sni* to gĂ©ographie lui assign La barbarie de la pre fauchĂ© des millions d a prééminence a la place que la inent asiatique ». pas seulement pris ceux qui par leur talent participaient au prestige universel de l’Europe, mais a remis fondamentalement en cause les valeurs humanistes qui Ă©clairaient jusqu’alors tous ceux qui dans le monde souhaitaient, par la raison et le respect de l’individu, s’engager dans l’aventure du progrĂšs humain. Pour ValĂ©ry, il ne faut ni dĂ©sespĂ©rer, ni espĂ©rer, mais comprendre. Cette interrogation se veut bien davantage un rĂ©veil de l’esprit europĂ©en qu’une prĂ©vision pessimiste. Comprendre ce qui a fait que ce continent exigu a Ă©nĂ©rĂ© une civilisation servant de rĂ©fĂ©rence universelle et ce qui peut faire craindre qu’elle ne finisse plus par n’ĂȘtre qu’un petit territoire regroupant une population ne se distinguant du reste du monde que par sa faiblesse numĂ©rique. La mĂȘme question est posĂ©e aujourd’hui, et, ironie d de l’Histoire, au moment oĂč tous les regards, inquiets ou fascinĂ©s, se tournent vers l’Asie. Nous nous la poserons donc de la mĂȘme façon, d’abord en tentant de comprendre ce qui a donnĂ© ce lustre universel Ă  la civilisation europĂ©enne et ensuite ce qui peut faire raindre sinon sa dĂ©cadence du moins sa banalisation. L’Europe, moteur de l’histoire mondiale. Une telle formule pourrait ĂȘtre prise Ă  la fois comme une Ăąnerie -toutes les civilisations ont une histoire propre, entre autres avant que l’Europe ne les influence- et comme la marque d’une arrogance ethnocentrique, occultant que l’Europe s’est largement alimentĂ©e des autres cultures. Cependant, si l’on entend Histoire dans le sens du changement continuel des structures fondamentales d’une civilisation, non seulement l’Europe se singularise nettement des autres, dont l’évolution trĂšs lente ut souvent proche de la stagnation, mais ces civilisations sont entrĂ©es dans le changement au contact de l’Europe et de plus, en l’imitant, s’en inspirant ou la combattant, bref en la prenant comme modĂšle attractif ou rĂ©pulsif. Que les EuropĂ©ens aient pendant longtemps considĂ©rĂ© qu’ils civilisaient les autres peuples Ă©tait bien sĂ»r la manifestation de leur ethnocentrisme et de leur ignorance. Il reste que l’acculturation rĂ©ciproque entre [Europe et le reste du monde s’est traduite par l’europĂ©anisation progressive de la planĂšte. MalgrĂ© l’or ou les patates, l’Europe n’est pas indienne, mais l’AmĂ©rique du sud est latine, chrĂ©tienne et ne cesse de se battre pour plus de dĂ©mocratie, voire de socialisme. MĂȘme en Ă©vita latine, chrĂ©tienne et ne cesse de se battre pour plus de dĂ©mocratie, voire de socialisme. MĂȘme en Ă©vitant la colonisation, des cultures aussi puissantes que celle d’Asie justement, comme le Japon et la Chine, sortirent de leur torpeur traditionnelle pour copier, avec plus ou moins de bonheur le modĂšle europĂ©en. La dĂ©mocratie et le socialisme, la science et les techniques et mĂȘme a culture d’origine europĂ©enne sont ou plaquĂ©es ou intĂ©grĂ©es selon les domaines. Des orchestres symphoniques chinois ou japonais jouent les ƒuvres de Mozart ou de Beethoven, les jeunes Ă©coutent la musique anglaise ou amĂ©ricaine, alors que l’opĂ©ra No est un exotisme qui risque peu de remplir le Zenith et n’est plus qu’un exotisme archaĂŻque pour les Japonais eux- memes. On pourrait bien sĂ»r Ă©numĂ©rer les emprunts de l’Europe – la poudre, la boussole, les techniques d’irrigation, la soie, le thĂ© etc
 -, mais lĂ  est peut-ĂȘtre le cƓUr de la distinction. D’un cĂŽtĂ©, emprunts matĂ©riels, de l’autre diffusion de valeurs et de principes. Ceux-ci permettant d’ailleurs Ă  l’Europe de progresser aussi dans le domaine matĂ©riel et de devenir lĂ  aussi dominante, en particulier Ă  partir de la rĂ©volution industrielle. Cette hĂ©gĂ©monie matĂ©rielle participe dĂ©sormais Ă  la diffusion du modĂšle culturel, et mĂȘme l’accĂ©lĂšre tout au long du XXĂšme siĂšcle, mais en modifiant, voire pervertissant, cette diffusion, nous y reviendrons dans la deuxiĂšme partie. Une Ă©nergie plus qu’une force de frappe. Le constat fait par ValĂ©ry de l’étroitesse territoriale de FEurope, ? quoi il faudrait joindre sa faiblesse dĂ©mo ValĂ©ry de l’étroitesse territoriale de l’Europe, Ă  quoi il faudrait joindre sa faiblesse dĂ©mographique relative, n’est pas nouveau. Il serait donc sans pertinence d’attribuer cette hĂ©gĂ©monie universelle Ă  une expansion physique de l’Europe, sinon en fin de pĂ©riode, oĂč justement son influence spirituelle » s’affaiblit ou est contestĂ©e. On peut mĂȘme avancer que chaque fois qu’il y a eu vellĂ©itĂ© d’expansion physique, il y a eu Ă©chec La GrĂšce prĂšs Alexandre, l’Espagne aprĂšs Philippe Il, le rĂȘve impĂ©rial de NapolĂ©on, pour ne prendre que quelques exemples. Mais ces Ă©checs permettent, en creux, de voir que Pinfluence est d’une autre nature. Ainsi, pour reprendre les exemples, l’impact de la pensĂ©e grecque, du christianisme et des idĂ©es de la RĂ©volution française est IndiffĂ©rent Ă  ces Ă©checs et dĂ©clins. Jailleurs la domination physique, qui n’a rien de singulier Ă  l’Europe, aurait davantage fait hair et rejeter que fasciner et imiter. Ce n’est donc pas la puissance matĂ©rielle, au demeurant bien faible, mais Ă©nergie crĂ©atrice d’idĂ©es neuves qui explique cette hĂ©gĂ©monie europĂ©enne. Mais cette Ă©nergie ne doit Ă©videmment rien Ă  une quelconque spĂ©cificitĂ© gĂ©nĂ©tique des EuropĂ©ens. En outre ce moteur crĂ©atif ne concerne jamais l’Europe dans son ensemble, mais au contraire est le fait d’une infime minoritĂ© dans un territoire trĂšs limitĂ© AthĂšnes du VĂšme siĂšcle avant JC, Rome, les villes italiennes et flamandes de la Renaissance, la France des LumiĂšres et de la RĂ©volution, l’Angleterre de la rĂ©volution capitaliste etc. En fait, ces Ă©tincelles » intelle PAGF
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